Entrainement pour le cerveau, pratique relaxante et apaisante, discipline thérapeutique et médicale… Les utilisations du neurofeedback sont aussi variées que les objectifs poursuivis par ses utilisateurs !
Initialement utilisé dans une optique de relaxation et de contrôle du stress, le neurofeedback a vite été appliqué au traitement de diverses pathologies physiologiques et psychologiques.
Attention cependant à ne pas confondre le neurofeedback traditionnel, à usage thérapeutique, et son dérivé le Neurofeedback Dynamique, consacré au bien-être !
L’anxiété et la dépression
Bon nombre de troubles psychologiques peinent à trouver un remède efficace et dénué d’effets secondaires. Le neurofeedback représente une alternative aux traitements médicamenteux – parfois très lourds – prescrits en cas de dépression ou d’anxiété. Son côté non abrasif et non chimique a suscité un certain engouement chez les professionnels de la santé. Aussi, son utilisation s’est vite répandue au sein des cabinets de psychologie et sophrologie.
L’efficacité du neurofeedback dans le traitement de ces pathologies a notamment été démontrée par une étude menée sur plus de 45 000 séances de neurofeedback. Les patients bénéficiant d’un suivi par neurofeedback ont constaté une forte diminution de leur sentiment d’anxiété et/ou de dépression. A ce stade des recherches, le neurofeedback ne peut pas encore être considéré comme un traitement suffisant en réponse à des troubles sévères. Cependant, il constitue une alternative prometteuse qui permet de réduire la prise de médicaments sur le long terme.
Plusieurs personnes ont témoignées que l’usage du neurofeedback dynamique, leur a permis de sortir d’un état dépressif. De très nombreux témoignages affirment d’une baisse très considérable de l’anxiété et un regain de la confiance en soi.
Le Trouble du Déficit de l’Attention (TDA/ TDAH)
Dès les années 1970, la recherche scientifique s’est intéressée à une application du neurofeedback dans le traitement du Trouble du déficit de l’Attention (TDA) avec ou sans Hyperactivité (TDAH). Le Dr Lubar a notamment démontré que le neurofeedback aidait à apprendre au cerveau les « bons comportements ». Il participait également à corriger certains mauvais comportements inconscients pouvant être à l’origine de troubles du comportement typiques des enfants TDA. Son expérience fut confortée par celle de Levesque, Beauregard et Mensour en 2006. Ils mirent en évidence (par IRM) une évolution bénéfique du fonctionnement cérébral chez des enfants TDA ayant été traités par neurofeedback.
Pour aller au bout des choses, le Dr Lubar a réalisé un suivi sur 10 ans de ces enfants TDA. Il observa les bénéfices à long terme du neurofeedback. Il apparaît que 80 % des sujets ont vu leurs symptômes diminuer sensiblement et durablement. Il a aussi été démontré que 20 séances de neurofeedback produisaient des résultats comparables à ceux d’un traitement à la Ritaline. Un véritable atout pour les détracteurs de ce médicament aux effets indésirables parfois très importants, et dont l’innocuité à long terme n’a pas encore été démontrée.
Les résultats d’un traitement du TDA/H par neurofeedback (linéaire et non linéaire) se manifestent par une baisse de l’impulsivité du patient, une stabilisation de son humeur, un sommeil amélioré, une augmentation de son temps de concentration et une meilleure capacité mémorielle. Au quotidien, cela se manifeste notamment par un comportement plus stable et de meilleurs résultats scolaires.
Les crises d’épilepsie
Comme le TDA, l’anxiété ou la dépression, l’épilepsie trouve difficilement un traitement efficace et adapté à chaque patient. Des études menées dès 1970 démontrent les bienfaits du neurofeedback sur les crises épileptiques incontrôlées et les absences. Il faut cependant noter que le neurofeedback intervient dans ces cas en complément d’un traitement médicamenteux, après que celui-ci se soit révélé insuffisant pour permettre aux patients de contrôler leurs crises.
Dans les cas étudiés, le neurofeedback (linéaire et non linéaire) a entraîné en moyenne une réduction de 70 % de l’occurrence des crises. Certains patients ont également pu diminuer leurs prises de médicament sans constater d’aggravation de leurs symptômes.
Les lésions cérébrales et accidents cardiovasculaires
Plus récemment, des études concernant le traitement des troubles consécutifs aux lésions cérébrales et des symptômes dus aux accidents cardiovasculaires ont été entamées. Le neurofeedback présente des bénéfices prometteurs dans ces deux domaines, et plus particulièrement dans la réadaptation des patients et le réapprentissage de certaines fonctions. Des cessions de Neurofeedback dynamique ont eu des résultats extraordinaires dans des cas de coma et traumatisme crânien.
Le neurofeedback n’est pas encore envisagé comme un traitement capable de guérir de telles lésions de façon certaine. Il est cependant utilisé en complément des séances de rééducation dans le but d’accélérer la guérison.
Le Trouble du Stress Post-Traumatique
Le neurofeedback s’est aussi révélé être un atout précieux pour soulager les symptômes liés au trouble du stress post-traumatique. Expérimenté sur des vétérans de la guerre du Vietnam en complément de traitements médicamenteux traditionnels, ses bénéfices ont pu être démontrés avec succès.
À la suite de cette expérience, il fut constaté que les anciens soldats qui avaient bénéficié de 30 séances de 30 minutes de neurofeedback présentaient un taux de rechute significativement inférieur à ceux ayant suivi un traitement traditionnel. Ces sujets ont également pu diminuer leur recours aux traitements médicamenteux. A l’inverse ceux de l’autre groupe, dans leur majeure partie, ont demandé une augmentation des doses médicamenteuses.
L’autisme et le syndrome d’Asperger
A ce jour, les bénéfices du neurofeedback dans le traitement des troubles provoqués par l’autisme et par le syndrome d’Asperger ne trouvent que difficilement une explication rigoureusement scientifique. L’application thérapeutique du neurofeedback dans ce contexte est donc encore à l’épreuve. Toutefois, les résultats n’en demeurent pas moins encourageants. En effet, les théoriques scientifiques peinent à démontrer le fonctionnement de cette pratique sur l’autisme. Son impact est néanmoins bien visible et se voit rapporté tant par les proches des patients que par des membres du corps médical.
Les bienfaits du neurofeedback (linéaire et non linéaire) sur l’autisme et le syndrome d’Asperger se manifestent notamment par une amélioration de la prise de parole et une stabilisation de l’humeur. Elle diminue notamment les crises d’irascibilité. Mieux encore, les effets bénéfiques du neurofeedback s’avèrent visibles sur le long terme. Ils engendrent une progression durable de l’état du patient.
Aujourd’hui, la thérapie par le neurofeedback dans le domaine de l’autisme en est encore à ses balbutiements, mais se montre déjà fort encourageante !
La maladie d’Alzheimer
La science démontre également que le neurofeedback permet de modeler et d’améliorer le fonctionnement cérébral à l’aide d’entraînements cérébraux intensifs. Les patients atteints d’Alzheimer peuvent utiliser cette technologie pour développer le fonctionnement des régions saines de leur cerveau. Cela permet de retarder l’apparition de certains symptômes.
Au fil des entraînements effectués avec le neurofeedback, les ondes cérébrales sont façonnées par le patient afin d’atteindre de meilleures performances. Celles-ci visent à prévenir les problèmes de mémoires survenant avec la maladie. L’intérêt du neurofeedback, comme dans tous ses cas d’utilisation, est de s’adapter parfaitement aux besoins du patient. Un atout considérable dans le cadre de la lutte contre cette maladie qui a autant de visages qu’il y a de patients.
De nombreuses personnes ayant suivi un entrainement de neurofeedback dynamique ont remarqué une amélioration dans plusieurs aspects de leur mémoire (court terme, long terme, etc).
Loin de s’arrêter à ces quelques exemples, le neurofeedback a aussi été éprouvé par la science dans le traitement des addictions à l’alcool et aux drogues, des insomnies, des troubles alimentaires et des troubles obsessionnels du comportement.
Avec l’arrivée du Neurofeedback Dynamique, le neurofeedback transcende désormais les frontières du médical pour venir s’inscrire dans la sphère du bien-être et de la relaxation. Une progression qui ne laisse présager que de bonnes perspectives d’avenir pour cette technologie prometteuse !